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Le Livre, tome III, p. 062-076

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 62.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 62 [076]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 63.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 63 [077]. Source : Internet Archive.

néanmoins ce papier est rarement blanc, et il a l’inconvénient d’être transparent[062.1].

[III.076.062]
  1.  Cf. id., op. cit., pp. 22-23 ; — G. d’Avenel, op. cit., p. 20 ; — Mémorial de la librairie française, 10 et 17 août 1905, pp. 424 et 437, où il est dit, comme nous l’avons vu tout à l’heure (p. 50, n. 1), que l’alfa « rivalise avec le chiffon pour les papiers de belle qualité ». M. Georges Olmer, op. cit., p. 18) estime, au contraire, que, « de tous les succédanés, le bois chimique est, sans contredit, le meilleur…. A notre avis, continue-t-il, il est de beaucoup supérieur à l’alfa, et présente même certains avantages sur le chiffon. » Avantages d’économie uniquement : plus loin (pp. 20 et 21), le même auteur — qui, d’une façon générale, se montre bien trop prodigue d’éloges envers la pâte de bois chimique, la « cellulose au bisulfite », — avoue que le papier de bois, même de bois chimique, « n’a pas la solidité du papier de pur chiffon », et « qu’il n’est jamais d’un blanc parfait…. En résumé, conclut-il, le bois chimique résoudrait victorieusement la question du papier sans chiffon, si l’on pouvait détruire complètement ses principes colorants et obtenir une blancheur irréprochable. » Comme correctif et mise au point, écoutons ces sages réflexions de M. G. d’Avenel (op. cit., pp. 39-40) : « … La pâte de bois a tout envahi. Les Norvégiens, qui en fournissent les éléments, prétendent que sa qualité est aussi bonne que celle de n’importe quelle autre fibre végétale : Le bois, dit Bjoness, n’est autre chose que du chiffon vierge. Les détracteurs du papier de bois se plaignent, au contraire, qu’il soit raide au toucher et manque de souplesse, ce qui le rend sujet à craquer et à se rompre ; qu’il contienne des taches noires ou brunes, disséminées à la surface, et aussi bon nombre de « bûches », — fibres en paquets mal désagrégées. Les imprimeurs affirment qu’il n’est pas « amoureux », c’est-à-dire que l’encre, mal retenue par lui, ne sèche pas assez rapidement. Personne n’est trompé cependant, puisque les gens du métier savent reconnaître la « pâte mécanique » à là seule inspection du papier, et disposent, s’ils conservent quelque doute, de réactifs à peu près infaillibles pour en déceler la présence. Seulement l’introduction de cette pâte dans le dosage est précisément le seul moyen d’abaisser la valeur marchande au niveau souhaité par l’acheteur. »  ↩

Le Livre, tome III, p. 061-075

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 61.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 61 [075]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 62.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 62 [076]. Source : Internet Archive.

C’est avec la ramie, appelée aussi ortie de Chine, et qui se cultive aujourd’hui dans le Midi de la France, que se fabriquent, avons-nous dit, les plus belles sortes de papier. « La ramie produit les plus belles qualités de papier. Elle s’emploie, dans une mesure limitée, pour des papiers de qualité spé­ciale[061.1]. » Cette fabrication est, en effet, très restreinte, et actuellement le papier de ramie ne sert guère que pour la confection des billets de banque. Il est d’un prix très élevé ; tandis que le papier de chiffon coûte 200 ou 300 francs les 100 kilos, le papier de ramie atteint et dépasse même 400 francs. Cette cherté provient des frais de préparation particulière qu’exige la ramie pour être transformée en pâte.

Le papier d’alfa, dont les Anglais ont jusqu’à présent, pour ainsi dire, le monopole de fabrication, est un papier souple, soyeux, résistant, qui supporte bien la « charge », en d’autres termes, absorbe aisément de fortes proportions de fécule et de kaolin, et qui prend bien l’impression. Son épair est régu­lier[061.2] ;

[III.075.061]
  1.  C.-F. Cross et E.-J. Bevan, op. cit., pp. 175-176. Cf.aussi G. d’Avenel, op. cit., p. 42.  ↩
  2.  « En plaçant entre le rayon visuel et le grand jour une feuille de papier quelconque, il est possible de juger de la qualité ou des défauts de la fabrication. C’est ce qu’on appelle examiner l’épair d’un papier. Bien que généralement employé par le consommateur, ce moyen n’est pas infaillible, et il ne faudrait pas s’y arrêter d’une manière absolue. En effet, si l’on s’en tenait seulement à l’examen d’un papier à l’épair, on risquerait fort de commettre des erreurs singulières d’appréciation. Ainsi, par exemple, l’épair du papier de paille est plus beau, mieux fondu que celui de pur chiffon. Ce dernier conserve toujours, plus ou moins, une légère impureté, qui ne peut être aperçue qu’à l’épair et qui ne se voit absolument pas à la surface. Un praticien exercé ne s’y trompera pas, mais une personne qui ne serait pas prévenue de cette particularité donnerait à coup sûr la préférence au papier de paille, qui lui semblerait plus propre et mieux fait. Nous avons parlé du fondu, auquel on attache parfois trop d’importance. En effet, un papier ordinaire sera mieux fondu qu’un beau papier, solide et résistant. Celui-ci sera presque toujours nuageux, parce qu’on a soin de laisser aux fibres du chiffon une certaine longueur qui augmente la solidité du papier. » (Georges Olmer, op. cit., pp. 61-62.)  ↩

Le Livre, tome III, p. 043-057

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 43.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 43 [057]. Source : Internet Archive.

plaques généralement en zinc, le papier dont on veut faire disparaître le grain, et auquel on veut donner un lustré plus ou moins prononcé. On dit que le papier est satiné lorsque ce cylindrage n’a lieu qu’une fois ; mais, si l’on répète l’opération à diverses reprises, on dit alors que le papier est glacé[043.1]. En imprimerie, au contraire, le mot satinage désigne l’opération qui consiste à faire passer entre des feuilles de carton lisse ad hoc le papier, après tirage et séchage. Ce travail a pour but de rendre le brillant au papier, et d’abattre le foulage produit par l’impression[043.2]. »

Les filigranes, que nous avons vus[043.3] se produire dans le papier au moyen d’une marque placée sur le châssis, sur la forme avec laquelle on puise la pâte, s’obtiennent aussi à l’aide du laminoir. « On filigrane au laminoir en posant les feuilles entre des plaques de zinc et des cartons contenant le dessin en relief, ou entre des plaques métalliques sur lesquelles les rais désirés ont été reproduits en relief par la galvanoplastie ; les plaques d’acier donnent,

[III.057.043]
  1.  « Le glaçage est un satinage plus prononcé. » (Louis Figuier, op. cit., p. 256.)  ↩
  2.  Georges Olmer, op. cit., pp. 53-54. Foulage, en typographie, désigne : 1º l’action exercée sur la feuille de papier par la platine dans la presse manuelle, par un cylindre dans la presse mécanique ; 2º le résultat de cette action, et particulièrement le relief produit par l’impression sur le revers de la feuille. (Cf. Larousse, op. cit. ↩
  3.  Supra, p. 28.  ↩

Le Livre, tome III, p. 041-055

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 41.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 41 [055]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 42.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 42 [056]. Source : Internet Archive.

ainsi que les papiers à filtrer, sont des papiers non collés.

Lorsqu’on veut écrire sur du papier non collé, mettre, par exemple, une dédicace sur le faux titre d’un livre imprimé sur du papier de ce genre, il suffit de déposer à l’endroit où l’inscription doit être faite un peu de sandaraque, qu’on étend en frottant avec le doigt : la sandaraque, qui n’est qu’une variété de résine, colle l’endroit frotté, en obstrue les pores, et empêche l’encre ordinaire d’y pénétrer trop profondément et de s’y étaler trop largement[041.1].

Le papier collé prend aussi moins bien, par la même raison, l’encre d’imprimerie, mais il a plus de solidité et de résistance que le papier non collé[041.2]. Il

[III.055.041]
  1.  Pour empêcher le papier de boire, on peut aussi « faire fondre un morceau d’alun de la grosseur d’une noix environ dans un verre d’eau claire, et humecter ensuite de cette eau le papier qu’on veut préparer ; puis on le laisse sécher. C’est la manière dont les papetiers préparent les papiers à dessin appelés papiers lavés. » (Mémorial de la librairie française, 8 février 1906, p. 67.)  ↩
  2.  « Nous nous demandons… pourquoi les livres d’études, qui se tiraient autrefois sur papier collé, s’impriment aujourd’hui sur papier sans colle. Serait-ce parce que ces livres sont plus promptement détériorés par les écoliers, et qu’il faut les remplacer plus souvent ? Cela ne manquerait pas d’une certaine ingéniosité ; mais ce système de vente forcée peut se passer de commentaires. » (Georges Olmer, op. cit., p. 40.)  ↩

Le Livre, tome III, p. 024-038

Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 24.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 24 [038]. Source : Internet Archive.
Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 25.
Pour suite de note : Albert Cim, Le Livre, t. III, p. 25 [039]. Source : Internet Archive.

moyen de le façonner avec la terre où pourriront nos corps. C’est sur cette ordure qu’on nous imprime, et voilà une fameuse leçon pour l’orgueil de nos constructeurs de monuments ! Ces feuilles, faites avec rien, se décomposent en quelques années, se tachent, s’usent, se déchirent, redeviennent poussière et cendre, et rentrent avec avidité dans le néant dont elles n’auraient jamais dû sortir[024.1]. »

Exposer par le menu les divers procédés employés pour la fabrication du papier dépasserait de beaucoup les limites fixées à notre travail ; nous nous bornerons à résumer les principales de ces opérations, en renvoyant, pour les détails, aux traités et documents spéciaux[024.2].

[III.038.024]
  1.  Paul Stapfer, Des réputations littéraires, Épilogue, Quatre Consolations, t. II, pp. 428-429. (Paris, Fischbacher, 1901.) Cf. aussi Voltaire, la Guerre civile de Genève, poème héroïque, chant IV (Œuvres complètes, t. VI, p. 490 ; Paris, édit. du journal le Siècle, 1869) :
    •  Tout ce fatras fut du chanvre en son temps ;
      Linge il devint par l’art des tisserands,
      Puis en lambeaux des pilons le pressèrent ;
      Il fut papier : cent cerveaux à l’envers
      De visions à l’envi le chargèrent ;
      Puis on le brûle, il vole dans les airs,
      Il est fumée, aussi bien que la gloire.
      De nos travaux, voilà quelle est l’histoire ;
      Tout est fumée, et tout nous fait sentir
      Ce grand néant qui doit nous engloutir.  ↩
  2.  On peut consulter, par exemple, outre les ouvrages de Louis Figuier (1873-1876), Georges Olmer (1882), G. d’Avenel (1900), C.-F. Cross et E.-J. Bevan (1902 : traité des plus récents et des plus complets), déjà mentionnés par nous : Lalande (Joseph-Jérôme Le Français de Lalande, connu surtout comme astronome : 1732-1807), Art de faire le papier (sans lieu ni typographe ni date [1761] ; in-folio, 150 pp., xiv planches) ; — Paul Charpentier, le Papier (tome X de l’Encyclopédie chimique, publiée sous la direction de M. Fremy ; Paris, Dunod, 1890 ; in-8) ; — G.-A. Renel, la Fabrication actuelle du papier : la Nature, 18 janvier et 15 février 1890, pp. 99-103 et 167-170 (deux très bons articles) ; — V. Mortet, le Papier, le Papier au moyen âge : Revue des bibliothèques, 1891, pp. 195-207 ; et 1892, pp. 349-350 ; — Jolivet, Notice sur l’emploi du bois dans la fabrication du papier : Exposition universelle de 1878 (Paris, Imprimerie nationale, 1878 ; in-8, 15 pp.) ; — Philipon, député, Rapport fait au nom de la Commission des douanes chargée d’examiner le projet de loi relatif à l’établissement du tarif général des douanes : Pâtes de cellulose : Journal officiel, Documents parlementaires, 12 mai 1891, pp. 884-895 ; — Eugène Campredon, le Papier, étude monographique sur la papeterie française, et, en particulier, sur la papeterie charentaise (Paris, Dunod, 1901 ; in-8, 83 pp.) ; — Henry Vivarez, les Précurseurs du papier (Lille, Imprimerie Lefebvre-Ducrocq, 1902 ; in-4, 39 pp.) ; — et les articles « Papier » dans les dictionnaires de Charles Laboulaye, (Dictionnaire des arts et manufactures), Larousse, Bouillet (nouvelle édition refondue sous la direction de MM. J. Tannery et Émile Faguet), etc. ; voir aussi passim : le Magasin pittoresque, la Revue des bibliothèques, le Bulletin du bibliophile, la Revue biblio-iconographique, etc., etc. Pour la fabrication du papier à la forme, j’ai eu recours, en outre, tout particulièrement, à la compétence de M. Gruintgens, des Papeteries du Marais : je le prie d’agréer ici mes remerciements.  ↩

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